- Mon commissaire je viens porter plainte, on m’a posé un lapin.
- Où çà ?
- Sur ma lapine.
- Et alors ?
- Le lapin a piné la lapine.
- La lapine a été pinée par le lapin, dites-vous ?
- Oui, mon commissaire, j’ai vu la pine du lapin dans la lapine.
- Un lapin çà pine ou çà sucre ?
- Pardon ?
- Lapin çà sucre. Haha, c’était une plaisanterie. Revenez-en à la plainte.
- Pas la plainte, lapine.
- Vous plaignez la lapine ?
- Non je me plains du lapin qui pine la lapine.
- Je comprends, y a pas pire qu’un lapin qui pine et qu’on plaint.
- Je plains pas le lapin, je me plains du lapin pinant ma lapine.
- Ah. Et quelle est la couleur du lapin ?
- Blanc mon commissaire. Ce lapin n’est pas peint.
- Et ce lapin pas peint est-il peigné ?
- Non, je ne peigne pas les lapins pas peints qui pinent ma lapine.
- Et la lapine ?
- Quoi la lapine ?
- Est-elle encore sous le lapin qui la pine ? Dans ce cas je la plains, elle va être pleine.
- Je ne suis pas venu remplir ma lapine mais me plaindre du lapin pas peint ni peigné qui la pine.
- Posez-le là alors.
- Que dois-je poser mon commissaire ?
- Le pain. Posez le pain sur le lapin.
- Mais un lapin ne mange pas de pain quand il pine.
- Quelle épine, dites-vous ?
- Non, c’est un lapin sans épine ni peigne qui pine la lapine pas peinte et sans pain.
- Bien. Revenez demain à la même heure… et pas de lapin, hein !
LA PIN
LE PAIN
LA FIN