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Les Scorpions de Ouarzazate
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12 juillet 2014

LA GENESE 06

CAIN-CAHA

Chapitre IIIIIIIIIII

Ainsi fut fait et Adam et Eve vécurent heureux et n’eurent pas d’autre enfant, car l’éducation coûte cher et la vie était dure dans la banlieue du Paradis Perdu.

Les enfants grandirent jusqu’au jour où Caïn, jaloux de la belle collection de petites voitures que lui avait offert Dieu dans Sa Grande Générosité, tua Abel.

Dieu vit cela et sut que ce n’était pas bon.

Il dit alors : « Afin de montrer l’égalité des Hommes devant l’Eternel (c’est Moi), Nous avions donné Notre préférence au petit Abel, car il était bien plus beau que son frère qui, rappelons-le, ressemble à une côte de son père ».

« Caïn, qu’as-tu fait de ton frère ? » dit-Il ensuite dans Sa Divine Colère.

« Par ta faute, l’humanité commence bien mal, car tu as commis un péché bien plus mortel que l’histoire de la pomme que Nous avions presque oubliée. D’autant qu’elle n’était pas mûre et aurait pu occasionner un dérangement intestinal très gênant à raconter dans les Saintes Ecritures ».

« Tu vas donc partir en exil et vivre ta vie ailleurs, afin de te repentir ».

« Et même que l’œil de ton frère te suivra partout désormais »

« Amen » ajouta-t-Il à tout hasard.

Ayant dit cela, Dieu monta alors dans Son Divin Chariot et partit faire une Grande Sieste Divine dans Son Divin Palais tout là-haut dans le ciel, hors de la vue de ces hommes qui ne Lui apportaient que déception.

 

Chapitre IIIIIIIIIIII*

La suite de l’histoire de l’Homme est assez confuse.

Adam et Eve vécurent seuls et oubliés dans la banlieue du Paradis Perdu, sans allocations chômage, ni sécurité Divine, rien.

Caïn partit s’installer dans une ville voisine, où il rencontra une femme avec qui il perpétua l’espèce sous l’œil égrillard de son frère, tout en se demandant dans son for intérieur : « D’où elle sort celle-là, je savais pas qu’on avait des voisins ». Ainsi pensa-t-il.

 

A force de perpétuer l’espèce dans tous les coins, l’Homme proliféra. Il créa des empires, il se battit contre l’ennemi, il tua ses frères pour raisons d’Etat.

Il rendit gloire à Dieu pour Sa Grande Bonté et Sa Grande Mansuétude, afin de tenter de regagner le Paradis Perdu.

Dieu, tout là-haut, fort occupé à fabriquer des étoiles et des galaxies pour meubler l’infini, se désintéressa peu à peu de Sa création. Il rendit bien quelques visites à l’Homme dans Sa Grande Politesse.

Il lui offrit quelques petits déluges par-ci, quelques petites famines par-là, ainsi que d’autres petites calamités afin de lui prouver Son Amour.

Il délégua le Saint Esprit pour Lui faire un fils, qu’il donna en pâture à l’Homme à des fins de Rédemption…

 

Puis dans Sa Grande Sagesse, Il partit faire une Très Grande Sieste.

Amen.

 

* Note de l’éditeur Divin : en ce temps-là, les chiffres romains n’avaient pas encore été inventés. Les chiffres arabes non plus, mais c’est une autre histoire…

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